Il y a parfois des rencontres
improbables. Celle de Micberth avec Jean Bardin, ami de Tonton (Mitterrand), en
fait partie. Elle eut lieu en août 1981 à Montrouge, au studio PIPA, où Micberth
supervisait le montage du second numéro de NEV vidéomagazine. Jean Bardin
passait là pour embrasser son amie Agnès Datin qui officiait en ces lieux.
Journaliste, animateur radio et télé, producteur prolifique, il était membre de
Tom pouce
J’ai tous les vices, je l’ai
dit plus haut. Même celui de me soûler avec la nouvelle étoile (qui monte, qui
monte !) de
Bardin m’a parlé de l’injustice (c’est pas beau l’injustice quoi merde !), de l’égalité entre les hommes, de la fraternité. Bref, tous ces pôvres travailleurs immigrés, ces pôvres ouvriers, ces pôvres vieillards, ces pôvres femmes battues, ces pôvres pauvres. Le champagne et lui faisaient des bulles.
Déjà chaud, je lui ai dit que bien que non belliciste, si un jour, comme ça, hips !, je descendais dans la rue armé d’un pistolet mitrailleur (BAR calibre 30 par exemple)... « Vous voyez ? » « Oui, je vois... » et que je tirasse au hasard sur mille personnes... « Un peu de champagne, cher ami ? » « Oui, merci, une larme s’il vous plaît... » Eh bien, si je tirais sur mille personnes, je n’aurais tué au plus que deux ou trois hommes... « Comment cela ??? » « Oui, j’aurais tué trois hommes et torché neuf cent quatre-vingt-dix-sept merdes... » « Vous êtes un peu fasciste, non ? » « Vous trouvez ? »
On dit beaucoup trop de bien de
(Micberth in « Le Nouveau Pal » n° 15, novembre-décembre 1982)