La première fois que Catherine rendit
visite à Micberth, ce fut à Paris dans les bureaux de
En 1979, Micberth décide d’écrire pour la jeune femme une pièce qui aura d’abord pour titre Bécassine, son oncle et ses amis, puis Bécassine Giscardestin. C’est ainsi que naîtra finalement Plurivoque Bécassine Giscardestin, « sinistre farce de M.-G. Micberth », sorte de one-woman-show écrit pour la scène, dont qu'il rédigera en avril de la même année. Le projet n’aboutira pas. Reste un texte inachevé de dix pages, extrêmement virulent, et curieusement prémonitoire.
Bécassine, « bretonne par la mère et solognote par le conseil municipal de Romorantin » est employée de maison chez l’inventeur du papier journal comestible, celui qui a « rendu enfin la presse digeste ». Docteur en sociologie de l’université de Tours, elle n’a pas la langue dans sa poche et s’attaque à de nombreuses idées reçues.
Elle évoque, par exemple, l’Iran et « les filles qui là-bas s’enroulent dans un grand morceau de tissu, un tchat chador » qu’elles retiennent avec les dents, ce qui leur évite de bécoter leur fiancé, les « milichiens de Rominet » ayant la gâchette facile.
Elle écorche l’homme et « sa divine
rage de vaincre, de torturer, de faire souffrir ». « Vous trouvez pas
que ça nous manque, vous, la guerre ? Une vraie privation. » Bécassine
insiste sur
Ce texte est également une charge contre la chasse où pourtant « le gibier a toutes ses chances », le machisme, le sexisme, la fausse virilité, le racisme et toute la bêtise humaine...
Certes, le personnage de Bécassine imaginé par Micberth était
bien loin de