« Du pathos quotidien, de la linguistique freudo-marxiste à la mords-moi le noeud, émerge d’entre les jargons sibyllins le mot miraculeux, l’insulte tant chérie, le crachat – pfuitt – sanguinolent et corrosif : fasciste ! Et les voilà tout contents, tout jouasses, très satisfaits d’eux-mêmes, frétillants de la queue, nos petits guignols gauchos, hé ! » Cette citation de Micberth m’est venue à l’esprit en découvrant le titre de « Libération » : « Décès d’Emmanuel Ratier, documentaliste de l’extrême droite ». Pfuitt !

Tout comme Micberth lorsqu’il disparut, Emmanuel Ratier semble bénéficier de peu d’articles de la presse « subventionnée » lui rendant hommage. « Inconnu du grand public », proche de « la fachosphère », « a toujours cultivé le goût du complot et du secret », sont là quelques impressions assénées par « Le Huffington Post ». C’eût été pire pour Micberth !

En 1982, ce dernier écrit dans le journal « Révolution droitiste » (n° 12) : « Eric Vincent ne m’aime pas. Il écrit dans « Télé 7 Jours » (n° 1142 du 17 avril 1982) que je suis incompétent et mégalomane. La France moyenne saura dorénavant que penser de moi. Ma maman en larmes m’a téléphoné de province pour me dire qu’elle n’osait plus sortir de chez elle ; ses voisines la montrent du doigt. Il y a huit ans, j’étais en prison avec 350 articles de presse vachards, moindre mal pour elle... Mais « Télé 7 Jours » ! C’est la flétrissure au tendre du coude de la famille. Plusieurs millions de lecteurs ! Pensez donc ! Eric Vincent est un pou sorti de l’entre-fesses de Filipacchi, c’est bien connu. Il traînaille nonchalamment son inculture dans les ouatères parisiens. Le voilà fixé pour des lunes dans la tignasse crasseuse des news vidéo. Ce parasite a tout de même reconnu et écrit que je fus le premier dans notre pays à oser produire un magazine vidéo... »

Et d’un !

Toujours dans « Révolution droitiste » n° 12, Micberth revient sur le livre de Jean-Marc Théolleyre, alors journaliste au « Monde » : « Les néo-nazis ». (Pour la petite histoire, « Libération » titrera en 2001 « Jean-Marc Théolleyre, mort d’un juste ».)

« Heureusement que ma maman ne lit pas les ouvrages des journalistes du « Monde ». Parce qu’elle aurait pu découvrir après qu’il y fut dit en d’autres lieux que son fils est incompétent et mégalomane, un étrange barbu animateur de phalanstères philosophico-politico-sexuels, locataire de châteaux délabrés et complètement inadmissible – ah ! j’oublie, cacographe d’après FR 3 – que son fils, dis-je, est un – tenez-vous bien – néo-nazi.

« Ben oui, Théolleyre a relevé dans mes écrits et dans mes propos, de quoi étayer sa dénonciation. Maintenant, les démocrates de ce pays connaissent le danger. Ils pourront en toute impunité se débarrasser de leurs rats dont je fais partie (peut-être en raison de la longueur de la queue ?). Petite anecdote. Pour bien faire entendre à Théolleyre que je n’ai pas forcément de la sympathie que pour les noirs bien serrés pris sur le zinc, mais aussi pour ces grands enfants qui peuplent l’Afrique, je lui sortis cette réplique maintes fois diffusée et notamment publiée dans « Le Monde » : « Je préfère un Bantou intelligent à un Berrichon con » (Je suis Breton). Cet âne a reproduit dans son livre « Je préfère un BRETON intelligent à un Berrichon con. » Théolleyre a dû penser que je sévissais dans le second degré….. »

Et de deux !

Les exemples foisonnent. Et les réponses de l’intéressé également.

La presse subventionnée a bien fait de « la boucler » le 19 mars 2013, n’en déplaise à ceux qui s’en offusquèrent.

Précisons que Micberth fut un fidèle lecteur (et abonné) de la lettre d’informations confidentielles « Faits et Documents » d'Emmanuel Ratier qui lui rendit hommage dans son n° 360 (15 juillet-1er septembre 2013).